GÉNOCIDE, POUR UNE COMMISSION D’ENQUÊTE INTERNATIONALE SUR LE GÉNOCIDE AU CAMEROUN

JSK
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Dans son discours d’hier, Paul Biya, président de la république du Cameroun, a fait quelque chose d’absolument historique – il a utilise le mot ‘génocide’, pour parler du Cameroun. En fait pour se défendre d’en commettre un. Il a dit ceci: ‘l’accusation ridicule de génocide.’ C’est extraordinaire en effet – et le Cameroun qui depuis 1956 est saisi par une teleologie génocidaire, trouve ainsi en lui le premier président qui mentionne le mot ‘génocide’ dans un discours officiel.

Voila, je suis absolument d’accord avec lui la-dessus. En effet pendant plusieurs mois, la presse a la solde du Cabinet civil de la présidence, a sa solde directe donc, a orchestre une campagne m’accusant de ‘génocide des Bulu.’ Evidemment c’était un accusation ridicule, cependant, celle-ci a commence par un ex-condamne de justice – David Eboutou, Bulu comme Biya. Elle a été ensuite montée par le ministre du travail de Biya, Bulu lui aussi, avant d’enflammer les députes du Sud, région bulu, et de se perdre dans les méandres de meetings qui sont allées jusqu’à l’Ouest du Cameroun, impliquant donc tout le pays.

Pendant ce temps, une certaine Mbarga commençait une pétition contre moi, tandis qu’un certain Nkolo déposait une plainte a mon université, et un avocat une complainte a la police – tout cela m’accusant, moi, Patrice Nganang, de génocide des Bulu. Evidemment cette tactique n’etait que de la propagande par le miroir, celle-la qu’a utilise Paul Biya dans son discours pour se transformer en victime, alors que la veille même de son discours du 10 septembre, des vidéos nous sont parvenues de fosses communes en plein Yaoundé – fosses communes ou des cadavres probablement d’Anglophones sont jetés, eux qui auront été déportés du Noso, comme c’est devenu une routine sous le régime bulu.

L’accusation de génocide est grave, très grave, et exige clarification, surtout que le pouvoir bulu s’est installe le 1 mai 1984 dans un massacre commis contre les Nordistes, lui qui a son crépuscule commet un génocide, cette fois contre les Anglophones.

Le mot ‘genocide’ est deja apparu plusieurs fois – devant le Congres americain, prononce par la representatrice Karen Bass qui, venue au Cameroun n’avait pas pu se rendre au Noso. Il a ete prononce par un depute suisse, a la veille de l’expulsion de Paul Biya de Geneve, lors d’un debat televise. Il a ete ecrit dans un article du tres respecte journal anglais The Guardian, pour decrire ce qui se passe au Noso. Et maintenant il est prononce par Paul Biya dans un discours historique: ‘accusation ridicule de genocide.’ Ce qui est absolument faramineux est qu’en meme temps, le genocide ne soit pas considere comme un crime au Cameroun, ni dans le Code penal, ni dans le Code de conduite militaire, signe lui en 2017.

Ces Codes ne reconnaissent d’ailleurs pas les crimes contre l’humanité comme des crimes, ni d’ailleurs les crimes de guerre. La conséquence ici, évidemment est que l’accusation de génocide soit véritablement ridicule au Cameroun. Mais l’autre conséquence c’est aussi que, de part ses propres législations et textes, le Cameroun s’exclut comme pouvant enquêter sur l’existence d’un génocide qui fonderait l’accusation de génocide. Et pour cause: tous les massacres de ces derniers temps sont passes impunis, l’exemple le plus criard étant les militaires qui avaient abattus maman et bébés au Nord en 2018 – le gouvernement avait promis une enquête qui n’est finalement pas venue, avait promis punition des militaires criminels, et ceux-ci continuent sans doute impunément de percevoir leur salaire.

La culture de l’impunité est la marque du régime bulu. Elle est sa marque si profonde que dans son discours, Paul Biya peut se servir de l’impunité pour justifier le fait qu’il maintienne en prison des citoyens qu’il y a mis pour simplement avoir marche, en novembre 2016 et en janvier 2018 par exemple, c’est-a-dire fait usage de leur droit citoyen pourtant sanctifie par la Constitution de la république du Cameroun! Manière de dire qu’il est juridiquement impossible pour le Cameroun d’enquêter sur le génocide qu’il ne reconnait même pas comme crime!

Que reste-t-il donc?

Il reste l’international – la France d’abord, qui dans ce génocide-ci est également complice. Il est absolument important de la maintenir au loin, car elle est partie prenante de conflit: elle a la main-mise quasi totale sur le pétrole camerounais qui est l’enjeu véritable du contentieux au Noso. Parce qu’elle est partie prenante du conflit, parce que donc Emmanuel Macron est effectivement complice de ce génocide-ci, il est impossible pour lui d’en être le médiateur. La Commission d’enquête Internationale sur le Génocide en Amba (CEIGA) peut facilement être menée par les Etats-unis qui, en la matière ont d’ailleurs ouvert auprès du Vice-président américain un Office du génocide.

Il faut se rappeler en effet que le Congressman Payne déjà était celui qui avait introduit une législation reconnaissant le génocide au Darfour comme étant un génocide. Il n’a pas eu tord, car ainsi il rectifiait les errements de l’administration Clinton au Rwanda. Le travail de Georges W. Bush ici est exemplaire, achevé qu’il sera par Barack Obama – et Obama, de manière fameuse, était avec Georges Cloney au National Press Club de Washington, DC, ceux qui ont fait le génocide au Darfour devenir le crime contre l’humanité qu’il est. De toute évidence donc les Etats-unis ont le parcours, le calibre et même la main-mise institutionnelle qui leur permette de régler cette question jusqu’au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, et de la CPI.

C’est que le Soudan sert ici de jurisprudence, vu que le Cameroun comme le Soudan n’a pas signe les traites de Rome qui reconnaissent la CPI! La main-mise des USA est donc le chemin idoine pour régler cette histoire, pour clarifier les données, pour enfin remettre le Cameroun sur le chemin du droit et du respect de la vie humaine. Rien n’est aussi important que le respect de la vie humaine, et le régime bulu n’a plus aucune valeur que sa préservation. Il est temps que la communauté internationale intervienne. Paul Biya l’a déjà invitée – Bachelet est venue a Yaoundé sous son invitation. Qu’elle fasse déjà son travail bureaucratique – une Commission d’enquête Internationale sur le Génocide en Amba (CEIGA). Le sang de notre peuple ne peut pas continuer de couler en vain: https://jesuiskamto.com/index.php/genocideaucameroun/

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JSK.

Concierge de la République

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