MANQUEMENT PROFESSIONNEL : COLLABORATEURS DE PAUL BIYA

De Gaulle Christophe

MANQUEMENT PROFESSIONNEL :  UN EXPERT EN COMMUNICATION CORRIGE LES COLLABORATEURS  DE PAUL BIYA,
MANQUEMENT PROFESSIONNEL : UN EXPERT EN COMMUNICATION CORRIGE LES COLLABORATEURS DE PAUL BIYA,

Ci-dessous, le texte intéressant de De Gaulle Christophe au sujet de la prestation du président BIYA au Forum de Paris sur la paix :

Bilan d’une communication ratée

Maintenant que vous avez réussi votre coup, communicateurs de la Présidence de la république, voici des avenues possibles qu’il aurait fallu explorer. Soyons sincères ce qui s’est passé à Paris est indigne d’une communication de débutant. Adossons-nous à nos vieux cours. Analysons les séquences de cette communication qui fait depuis deux jours les gorges chaudes sur Facebook.

1- la visite des lieux et la montée des marches
Selon la méthodologie, le chargé de communication doit visiter les lieux où son « patron » prendra la parole. Cette visite ressemble à une inspection. Elle lui permet de recenser tous les détails qui pourraient avoir un impact négatif ou positif sur le message. Or, à scruter de près le président monter les marches, il appert que le communicateur de la Présidence n’a pas visité ce lieu avant.

2- La connaissance de l’interviewer
Par courtoisie, le chargé de communication doit avant toute chose connaître l’interviewer. . Il doit organiser avec lui les modalités pratiques de la prise de parole. Les moindres détails doivent être passés au peigne fin. Car la communication s’accommode mal de l’improvisation. Voilà pourquoi, il doit demander en partie ou en totalité les questions qui seront posées à son « patron ». Si l’interviewer refuse de les lui donner, le communicateur rend compte à son porte-parole. Ce dernier, suite au refus de collaborer de l’interviewer peut annuler l’entrevue. Car le chargé de communication comme conseiller attire son attention sur le piège de sa participation à ce type d’entrevue.

3- La prise de parole
Le chargé de communication doit s’assurer de l’unicité du code, c’est-à-dire la langue utilisée par son porte-parole et l’interviewer doit être connue à l’avance. Or, dans le cas d’espèce, ceci n’a pas été fait. La preuve, le Président s’est retrouvé face à un interviewer qui en plein Paris parlait anglais. Oui, le Cameroun est bilingue, mais il n’y a pas honte à reconnaître que le Président est unilingue comme la plupart des Camerounais.

4- Le temps de la prise de parole
Cette donnée fait partie des préalables à discuter lors de la rencontre entre le chargé de communication et l’interviewer. C’est un protocole d’entente qui lie les deux parties afin d’éviter des surprises désagréables. Une fois de plus en communication, il n’y a pas d’improvisation.

5- La familiarité ou appropriation des outils
Avant l’entrevue, le Président aurait gagné à connaître le micro qu’il allait utiliser. Il devait savoir quand le micro est ouvert ou bien fermé (voyant rouge et vert). En outre, il aurait fallu lui dire à l’avance à quel moment il allait parler. Ce détail, c’est le communicateur qui le négocie avec le journaliste. Le chargé de communication n’ayant pas certainement visité les lieux n’a certainement pas habitué le président au maniement d’un micro sans fil. Cela a produit un effet contraire à celui qu’on attendait.

6- Les 2 minutes
La communication se règle comme du papier à musique. Or, à Paris le Président ne savait pas que le temps qui lui était imparti était de 2 minutes. Si le travail avait été bien fait en amont, le Président aurait été informé avant son déplacement et il serait exercé à rentrer son texte dans le 1’45 secondes ou bien dans les 2 minutes.

En définitive, toutes ces choses mises bout à bout ont nui au message du Président lors de ce forum. Vingt –quatre heures après cet épisode communicationnel si on organise un sondage auprès des internautes très peu diraient quel a été le message que le Président a voulu passer lors de ce sommet…

Source https://www.facebook.com @hristophe Degaule, 2019, Les imposteurs de la communication.

admin

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