Table de Matière
• Introduction • La famille Bongo en résidence surveillée • Retour sur le pouvoir de la dynastie Bongo • Le contexte des élections présidentielles contestées • La réaction internationale • Retour sur les événements de la journée • Conclusion
Introduction
Mercredi au Gabon, un groupe d’une douzaine de militaires a annoncé la prise du pouvoir par une junte militaire en mettant « fin au régime en place ». Les élections présidentielles contestées de samedi ont été le déclencheur de ce coup d’État, qui intervient quelques heures après l’annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo. La plus puissante unité de l’armée gabonaise, la garde républicaine, a annoncé que M. Bongo était « en résidence surveillée ». La France et l’Union africaine ont condamné le coup d’État militaire. Le Gabon est un pays marqué par une dynastie dirigée par la famille Bongo depuis plus de 55 ans. Ali Bongo a été élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé le Gabon pendant plus de 41 ans.
La famille Bongo en résidence surveillée
Le Gabon est en proie à une crise politique sans précédent depuis que des militaires ont annoncé « mettre fin au régime en place » après les élections présidentielles contestées. Ali Bongo, président sortant briguait un troisième mandat face aux accusations de fraude de l’opposition. Des milliers de Gabonais étaient descendus dans les rues pour protester contre ces résultats. Les choses ont pris une tournure inattendue, la nuit, quand une douzaine de militaires ont annoncé sur la chaîne de télévision Gabon 24, leur prise de pouvoir. L’un des militaires déclarait : « Nous, forces de défense et sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ». Des images du nouvel homme fort du pays, le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine (GR) apparurent très vite, porté en triomphe par des centaines de militaires autour de lui criant « Oligui président ». Le président Ali Bongo a été mis « en résidence surveillée » quelques temps après l’annonce de sa réélection. La diplomatie française a réaffirmé son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, puisse être respecté ». L’Union africaine a également pris ses distances avec les putschistes en condamnant « fermement la tentative de coup d’Etat » au Gabon. Les Gabonais sont donc dans l’expectative quant à leur avenir politique.
Retour sur le pouvoir de la dynastie Bongo
Retour sur le pouvoir de la dynastie Bongo Le Gabon a été dirigé pendant plus de 55 ans par la famille Bongo. Omar Bongo a dirigé le pays pendant plus de 41 ans avant son décès en 2009, laissant la place à son fils, Ali Bongo. Le règne d’Omar Bongo a été marqué par des abus de pouvoir et des scandales de corruption. Il a également maintenu des liens étroits avec la France, ancienne puissance coloniale du Gabon. La relation entre les deux pays a été compliquée par les actions de la junte militaire au pouvoir et l’enquête anti-corruption en cours sur la famille Bongo en France. Après l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir en 2009, les espoirs de changement ont été rapidement déçus. Ali Bongo s’est maintenu à la tête du pays malgré des accusations répétées de tricherie électorale et de répression de l’opposition. Le portefeuille immobilier de la famille Bongo est également source de controverse. Les magistrats anti-corruption français enquêtent sur des propriétés immobilières détenues par la famille Bongo à Paris, soupçonnées d’être achetées avec de l’argent public détourné du Gabon. On peut se demander si le coup d’Etat militaire qui a eu lieu au Gabon va mettre fin à cette dynastie au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle. En effet, les motivations des putschistes et la capacité de la junte militaire à gérer les affaires du pays sont sujettes à caution. Le Gabon est au bord de l’inconnu, avec une situation politique très instable et des incertitudes quant au futur du pays.
Le contexte des élections présidentielles contestées
Le Gabon, un pays connu pour ses vastes réserves de pétrole, a récemment été secoué par des élections présidentielles contestées, qui ont déclenché un coup d’Etat militaire quelques heures après l’annonce officielle de la victoire du président sortant Ali Bongo. Ce dernier briguait un troisième mandat face à une opposition qui avait dénoncé des fraudes orchestrées par le camp Bongo. La candidature d’Ali Bongo pour un troisième mandat avait soulevé des interrogations sur la légitimité de sa présidentielle. En effet, sa famille possède un vaste portefeuille immobilier qui fait l’objet d’une enquête de la part des magistrats anti-corruption. Ces soupçons de corruption ont contribué à alimenter l’opposition déjà grandissante à Ali Bongo. C’est dans ce contexte de méfiance envers le pouvoir en place que l’opposition a crié à la fraude électorale. Les accusations ont été confirmées par les putschistes en annonçant l’annulation des élections générales du 26 août 2023. Les résultats ont été jugés « tronqués » par les militaires putschistes, qui ont annoncé la dissolution des institutions du pays. Ce coup d’Etat de la junte militaire a ajouté un nouvel épisode à la longue histoire de la dynastie Bongo, qui a dirigé le Gabon depuis 55 ans. Le règne d’Omar Bongo, le père d’Ali Bongo, avait été marqué par une proximité avec la France et un soutien de celle-ci, dans l’ère post-coloniale. Cette proximité avec la France se manifeste d’ailleurs par le portefeuille immobilier de la famille Bongo dans l’Hexagone, qui fait l’objet d’une enquête de la part des magistrats anti-corruption. L’arrivée d’Ali Bongo à la présidence avait suscité l’espoir de changement dans le pays, mais les accusations de corruption ont érodé la confiance du peuple envers le pouvoir en place. Finalement, le coup d’Etat militaire a mis un terme à la présidence controversée d’Ali Bongo. Si les avis sont partagés sur la légitimité du coup, la condamnation unanime de la communauté internationale témoigne de l’importance des enjeux dans cette région du monde. Le Gabon est un pays clé pour la stabilité de l’Afrique centrale, et son avenir politique est scruté de près par les experts en géopolitique.
La réaction internationale
La condamnation de la France, la position de l’Union Africaine et le refus de reconnaissance du régime militaire au Niger ont été au cœur des débats depuis l’annonce de la prise de pouvoir par la junte militaire au Gabon. La France a rapidement condamné le coup d’État, tandis que l’Union africaine a fermement condamné les putschistes. Bien que la France ait réitéré son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, puisse être respecté, certains se demandent si cela suffira à apporter un réel changement. Après tout, ce n’est pas la première fois que la France prend une telle position en Afrique et les dirigeants africains ont l’habitude de cette attitude. L’Union africaine, quant à elle, a également condamné le coup d’État et appelé à ce que la situation soit rapidement résolue. Cela est dû au fait que les putschistes n’ont pas seulement pris le pouvoir illégalement, mais ont également annulé les élections présidentielles du 26 août, renversant ainsi la volonté du peuple gabonais. Le refus de la France de reconnaître le régime militaire au Niger est également une preuve de son engagement en faveur de la démocratie et de l’État de droit sur le continent africain. Cela montre que la France prend au sérieux son rôle de garant de la stabilité dans la région. Cependant, les récentes déclarations du président français sur l’ingérence étrangère en Afrique ont été critiquées par certains comme étant hypocrites. Après tout, la France a une longue histoire d’intervention en Afrique et l’influence française reste forte dans de nombreux pays africains. Dans l’ensemble, la réaction internationale au coup d’État au Gabon a été mitigée. Tandis que la France et l’Union africaine ont condamné les putschistes, certains se demandent si cela suffira à ramener la démocratie dans le pays. Les incertitudes relatives à l’avenir du Gabon restent grandes et seules les semaines et les mois à venir nous diront ce que l’avenir réserve à ce pays d’Afrique centrale en pleine tourmente.
Retour sur les événements de la journée
Ce mercredi restera gravé dans les annales de l’histoire du Gabon. Des militaires ont annoncé dans la matinée la dissolution des institutions du pays, la fermeture des frontières et la mise en résidence surveillée du maintenant président déchu Ali Bongo. Tout s’est déroulé après une élection présidentielle contestée, et quelques heures seulement après avoir officiellement annoncé la victoire d’Ali Bongo avec 64,27% des voies. Les putschistes affirment que les résultats ont été tronqués. Il faut souligner que cela intervient un mois seulement après le coup d’Etat au Niger, que la France avait refusé de reconnaître. La diplomatie Française a très rapidement condamné le coup d’Etat au Gabon et affirmé son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, puisse être respecté. L’Union Africaine a également condamné fermement la tentative de coup d’Etat. La situation est confuse au Gabon, et les incertitudes pèsent sur l’avenir du pays.
Conclusion
Le bilan du coup d’État et les perspectives d’avenir du Gabon sont incertains. La mise en résidence surveillée du président Ali Bongo et la prise de pouvoir par la junte militaire ont créé une atmosphère d’instabilité politique et sociale. Les réactions internationales de la France et de l’Union africaine ont été de condamnation. Le refus de reconnaissance du régime militaire au Niger ajoute à l’inquiétude croissante. Seul l’avenir nous dira comment cette situation politique en constante évolution va se résoudre.